37e édition du Colloque Jean-Yves-Rivard porte sur l’imputabilité dans les organisations des systèmes de santé. Le Colloque abordera les relations entre transparence, gestion de la performance et régimes d’imputabilité. L’approche adoptée pour explorer ces concepts s’ancre dans des représentations et pratiques en vigueur dans divers contextes (privé, public) et dans différentes provinces (Alberta, Ontario, Québec).
La notion d’imputabilité renvoie à l’idée d’une utilisation appropriée des ressources consenties aux soins de santé : équité, pertinence, efficacité et efficience. Elle valorise l’idée qu’une organisation ou un système dit imputable est en mesure de s’assurer et de démontrer que les ressources sont utilisées de façon responsable et en fonction de critères bien établis. La notion d’imputabilité suppose aussi la mise en place de dispositifs qui permettent d’actualiser les relations d’imputabilité dans le quotidien des organisations. À cet égard, l’imputabilité implique que l’on soit en mesure d’identifier des objectifs à réaliser et des valeurs à prendre en compte, d’établir une situation de gestion et des capacités opérationnelles conformes à ces aspirations (avec des attentes réalistes et claires) et d’apprécier l’atteinte des objectifs et d’en définir les conséquences.
Les conséquences ont été souvent définies en termes de sanctions pour les personnes, équipes ou organisations dites imputables. Les conséquences de l’imputabilité peuvent aussi être positives lorsque les objectifs sont atteints: promotion, valorisation des individus, des équipes et de l’image de l’organisation. L’imputabilité ne se limite pas au contrôle ou à la reddition de compte, mais peut contribuer à développer une culture de la performance dans l’organisation et jouer un rôle incitatif à cet égard. Ces différents aspects de l’imputabilité seront explorés lors de ce colloque Jean-Yves-Rivard.
Ce contenu a été mis à jour le 10 juin 2020 à 15 h 18 min.
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